Que signifie être noble en 2016 ?

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C’est une question que j’entends souvent. Que signifie être noble alors que le monde a été tant bouleversé ? Se tourner vers le passé et s’enorgueillir de ses ancêtres ne serait ce pas seulement une preuve d’orgueil ? Ne serais ce pas une manière de justifier une quelconque légitimité sociale pour expliquer que l’on n’a pas réussi dans sa vie. C’est une vraie question et il y a du vrai évidemment dans ce propos.

Tout dépends de la manière et surtout de l’attitude qui alimente cette noblesse. Tout est dans la discrétion car la vraie noblesse est celle du coeur. Le passé est plutôt un devoir à accomplir que la source d’une fierté sociale mal placée.

J’ai beaucoup d’admiration pour les nobles qui vivent secrètement la gloire de leurs ancêtres bien loin des couronnes que certains aiment se poser sur la tête pour exister. La noblesse pontificale ne l’oublions pas a été accordé par le Saint Siège et oblige d’autant plus à une vraie discrétion.

 

Crede mihi, benequi latuit bene vixit.

Guillaume de Près

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Henry Savary de Beauregard : le député catholique

Le 10 octobre 1897, Henry Savary de Beauregard est élu député de la Vendée catholique : il succède au dernier des La Rochejaquelein : Julien de La ROCHEJAQUELEIN, député de Bressuire depuis 1869 et candidat de l’opposition.

Henry Savary de Beauregard

Henri SAVARY de BEAUREGARD sera réélu en 1898. « Je déclare avec fierté que je suis un catholique croyant et pratiquant. Je n’oblige personne à aller à la messe, mais je n’entends pas qu’on m’empêche d’y aller si cela me plaît ; pour rien au monde je ne voudrais imposer aux enfants de mon voisin une éducation contraire à ses idées, mais je n’admets pas que mon voisin prétende imposer à mes enfants des principes contraires à ma foi.

Fin Avril 1912, il entreprenait un pèlerinage à Lourdes, demandant sa guérison d’un cancer : « mais quelle responsabilité si je guéris : il me faudra vivre comme un saint pour témoigner au bon Dieu ma reconnaissance et publier ses infinies bontés. »
« Oh! que je suis heureux de n’avoir travaillé que pour Dieu! »

Henri de BEAUREGARD avait un grand amour de la chasse-à-courre, fervent disciple de St Hubert :  » faites que nous trouvions dans l’exercice de la chasse une saine distraction et point l’occasion de mal faire », qu’il pratiquat jusqu’à son mariage. Il a rédigé un livre de vénerie, commencé au Deffend, le 16 Septembre 1884, » cahier est destiné à contenir la liste des chiens, leur généalogie et le récit de chacune de nos chasses ».

Sa devise était  » SPES MEA : DEUS « . ( Mon espérance, c’est Dieu).

Un comte artiste : Anatole Marquet de Vasselot

Anatole Marquet VasselotJean Joseph Marie Anatole Marquet-Vasselot est le fils de Louis-Auguste Marquet et de Catherine Agnès Vasselot du Breuil Milon. Il est l’oncle de Jean-Jacques Marquet-Vasselot, archéologue et historien d’art français, conservateur au musée du Louvre, puis directeur du musée de Cluny.

En 1860, il entre au ministère de l’Intérieur puis, en 1863, il quitte ce ministère pour devenir premier secrétaire de la légation du roi de Siam à Paris.

En 1865, il se forme au dessin et la sculpture sous la direction de François Jouffroy et du peintre Léon Bonnat.

En 1870-1871, Marquet-Vasselot participe à la guerre contre les Prussiens et est décoré de la médaille militaire après la bataille de Buzenval.

Il réalise des dizaines de bustes de personnalités religieuses ou civiles comme Abraham Lincoln, Balzac, Lamartine. Il conçoit des sujets animaliers pour le muséum d’histoire naturelle de Paris. Il reçoit des commandes pour l’église parisienne du Sacré-Cœur de Montmartre et est l’auteur du bas-relief de la statue de Falguière[réf. nécessaire] anciennement sur la place du Palais-Royal à Paris.

De 1874 à 1882, il devint inspecteur de l’enseignement du dessin pour le département de la Seine, il est élevé au grade d’officier de l’Instruction publique.

En 1886, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur.

Le le 30 octobre 1894, Anatole Marquet-Vasselot fut créé comte romain héréditaire par le pape Léon XIII4.

Il est également grand-officier de l’ordre royal américain[Quoi ?], de l’ordre d’Isabelle la Catholique, commandeur de Saint-Stanislas de Russie, de l’ordre royal militaire du Christ du Portugal, chevalier de Léopold de Belgique, grand-croix du mérite militaire d’Espagne.

Il est membre de la Société des gens de lettres, de la Société des amis des arts, de la Société des artistes français, membre de l’Académie des beaux-arts de Lisbonne, membre des Sociétés de sauvetage de France, Belgique et d’Italie, et collabore à de nombreux magazines et revues littéraires et artistiques.

Anatole Marquet-Vasselot est également l’auteur d’ouvrages sur l’histoire de l’art.

But et composition de la R.C.P.

But et composition de la R.C.P.

 

Art. 1 : L’association dite “ Réunion de la Noblesse Pontificale” (R.C.P) a pour but d’apporter une aide matérielle et morale aux membres de la noblesse française et, tout particulièrement, de leur permettre d’élever leurs enfants au service du Pays.

Elle a son siège à Paris.

 

Art. 2 : Les moyens d’action de l’association sont : l’octroi de bourses d’études, de prêts d’honneur, de secours, l’entraide par le travail, placement et orientation des jeunes, vestiaire.

 

Art. 3 : L’association se compose de membres adhérents.

 

Règlement intérieur

 

Le but principal de la R.C.P, consiste, conformément à l’article 1 de ses statuts, à pratiquer l’entraide morale et matérielle ……

 

La R.C.P. se recrute parmi les membres de la noblesse française pontificale

 

Seuls sont admis les candidats qui, conformément aux lois, règles et usages qui se sont appliqués et s’appliquent aux diverses catégories de la noblesse française, prouvent la noblesse de l’auteur auquel ils se rattachent et la transmission régulière de cette qualité jusqu’à eux.

 

Les candidats doivent être majeurs.

 

La R.C.P. ne se prononce que sur la qualité nobiliaire de ses membres.

 

Art. 1 : L’association dite “ Réunion de la Noblesse Pontificale” (R.C.P) a pour but d’apporter une aide matérielle et morale aux membres de la noblesse française et, tout particulièrement, de leur permettre d’élever leurs enfants au service du Pays.

Elle a son siège à Paris.

 

Art. 2 : Les moyens d’action de l’association sont : l’octroi de bourses d’études, de prêts d’honneur, de secours, l’entraide par le travail, placement et orientation des jeunes, vestiaire.

 

Art. 3 : L’association se compose de membres adhérents.

 

Règlement intérieur

 

Le but principal de la R.C.P, consiste, conformément à l’article 1 de ses statuts, à pratiquer l’entraide morale et matérielle ……

 

La R.C.P. se recrute parmi les membres de la noblesse française pontificale

 

Seuls sont admis les candidats qui, conformément aux lois, règles et usages qui se sont appliqués et s’appliquent aux diverses catégories de la noblesse française, prouvent la noblesse de l’auteur auquel ils se rattachent et la transmission régulière de cette qualité jusqu’à eux.

 

Les candidats doivent être majeurs.

 

La R.C.P. ne se prononce que sur la qualité nobiliaire de ses membres.

Comte Fruchard : la noblesse de l’Ouest

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La famille Fruchard, si justement considérée en Poitou, est originaire de Paris et descend de Pierre-Louis Fruchard qui était sous Louis XVI conseiller au Châtelet de cette ville. Pierre-Louis Fruchard, fils du précédent, épousa à Paris Jeanne-Marie Marteau dans les dernières années du XVIII- siècle. Il vint dans la suite s’établir à Châtellerault et y fonda une maison de banque qui ne tarda pas à devenir puissante. Il fut père de Pierre-Louis Fruchard, banquier à Châtellerault, qui épousa en 1838 sa cousine, Marie-Félicité Philippon. Le fils de celui-ci, Albin Fruchard, conseiller général de Saint-Georges, chevalier de Saint-Grégoire-le-Graud, marié à Poitiers eu 1866 à M »° Lecointre, décédé en 191-, a été honoré du titre héréditaire de comte romain par bref du pape.

 

Le premier comte du nom : le comte Albin Fruchard

Il fut un homme très actif dans la noblesse pontificale française.

Le pape Léon XIII évoque dans le bref (bref du 28 mars 1890) :

  • Services exceptionnels rendus au Saint-Siège ;
  • Aide financière accordée aux écoles catholiques ;
  • Soutien accordé à l’Eglise catholique francaise

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L’éveque de Poitiers dans ses mémoires parle d’un homme bon et pieux. Il travailla beaucoup sur la doctrine sociale de l’Eglise afin d’améliorer le sort des paysans et ouvriers dans les manufactures de Cholet. Cet entrepreneur avait constitué une très importante fortune et laissa même à sa mort des immeubles parisiens à des congrégations religieuses qui s’occupaient des plus pauvres.

Son très beau Château de Dissay fut l’endroit des réunions de la noblesse pontificale de l’Ouest au début du siècle dernier.

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C’est en 1850, que le comte Fruchard qui venait de racheter le château, s’engagea dans une rénovation architecturale, tant pour le château que pour l’église, en utilisant les vitraux et les volets de la collégiale, qui avaient été «démontés». Ces travaux ont permis l’inscription du château à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1967, puis comme « Monument Historique » en 1989.

Le comte Henri Fruchard

Son fils, Henri Fruchard, épousa en 1895 Mlle du Bourg dont il a eu plusieurs enfants.

Il laissa une empreinte dans la région en particulier pour son amour de la chasse à cour.

Il fonde en 1980 un équipage « Saint-Hubert-Hallali » composé de 35 bâtards tricolores du Haut-Poitou qui a sa résidence aux chenils de Charasé et qui est servi par Francois Giraud, premier piqueux, et deux valets de chiens. L’équipage chasse le cerf en forêt de Moulière et fait quelques déplacements dans les autres forêts du Poitou. La moyenne de ses prises annuelles est de 30 à 50 animaux et a comme tenue : bleu hussard, parements et gilet garance et culotte noire.
Le comte Fruchard découple habituellement en Moulière avec l’ « Equipage de Pindray », à M. de la Besge et une partie de la saison avec le « Rallye-Chistré » à M.R. Treuille.
On retrouve dans l’annuaire de la Vénerie que ceux qui suivaient habituellement les laisser-courre étaient : Vicomte et vicomtesse Arthur de la Besge, comte et vicomte de Grailly, comte Charles Lecointre, Vicomte de Rouault, baron et Mlle de Villeneuve, baron de Souville, comte et Mlle de Murard, baron de Grandmaison et M. et Mme Pallu du Bellay.
Il existe d’ailleurs toujours une fanfare de trompes de chasse intitulée « La Fruchard ».

 

Le comte Henri de Fruchard, propriétaire de terres à La Cadoue est aussi amateur de sports hippiques, et met à disposition un terrain à la Société des courses. Le nouvel hippodrome est inauguré le 18 octobre 1903. La même année, la presse locale fait l’éloge des installations et qualifie les tribunes de confortables comme on peut le lire dans cet article. En 1905, les matrices cadastrales mentionnent la construction de tribunes, d’un kiosque du pari et de matériel de pesage. Le comte Henri de Fruchard, qui entretient le champ de courses, décède en 1962. Ses héritiers cèdent une partie des terres et, à partir de 1969, l’hippodrome de La Cadoue est fermé.

Le blason Fruchard est décrit dans la Théorie nouvelle de l’art héraldique de Gheusi :

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On retrouve un descendant Fruchard dans le Who’s Who depuis 2016, Antoine Fruchard.

Voici quelques registres sur la famille :

 

 

 

 

 

 

La ménagerie du Vatican; ou, Le livre de la noblesse pontificale, avec la liste des laïcs, clercs, moines, nés franc̜ais, et pourvus de titres, prélatures, camériérats et autres fonctions, près de Sa Sainteté. Avec des portraits courts mais bienveillants. Avec la description des ordres de chevalerie. Avec des recettes pour obtenir ces honneurs. Avec un avis discret et précieux sur l’article dix-septième du Code civil.

 

La Ménagerie du Vatican ou le livre de la Noblesse pontificale

La Ménagerie du Vatican ou le livre de la Noblesse pontificale